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14 mars 2006 

James ... la suite !

Je sais pas pourquoi, lorsque je pense à la mort de James, je pense tout de suite à Caro et Bruno.

Bruno, c'est celui qui était avec moi lorsque je me suis fait agressé. C’est celui qui à assisté à la scène impuissant sans pouvoir rien faire, sans pouvoir réagir.

Bruno, a eu aucune séquelle ... physique, il n'a donc pas eu aucun crédit. Lorsque nous sommes revenus au bureau, j'avais les cicatrices pour parler de mes sentiments, pour qu'on m'accoste, qu'on me comble de gentillesse et qu'on me réconforte. Qu’on me laisse le temps de guérir.

Bruno, quant à lui, n'avait rien de tout ça. Certaines personnes l'ont encouragé, mais il a souffert en silence, incompris en quelque sorte. Heureusement, il avait l'encouragement de Caro, cette collègue de travail avec laquelle j'étais souvent à couteau tiré.

Elle était au Liban quand j'ai été agressé et lorsqu’elle l’a appris, ça l’a bouleversé ... ça lui a fait comprendre qu'elle tenait à Bruno ... et c'est positif leur truc car ils sont maintenant des gentils petits parents.

Le moins cool c'est que je ne leur ai jamais reparlé de tout ça, on n’a jamais crevé l'abcès ... d'ailleurs j'espère que je me trompe sur un point et que mon imagination est dans le champ car ce serait poche en cliss ! J’ai tenté de le faire avec Bruno, de jaser, de lui en reparler… mais j’en étais incapable … j’étais nombriliste je crois. Et aujourd'hui, je ne vois pas l'intérêt de les recontacter... presque 4 ans ont passés, à quoi bon revenir là dessus.

Mais bon, revenons à James. Comme Bruno, James se sentait seul, personne ne comprenait ce qu'il vivait. Comment peut-on comprendre la douleur d'un homme qui se drogue. Qui "pawn" ses trucs, son ordinateur ... pour pouvoir payer ses consommations ?

Selon les commentaires des gens, il était tout simplement irresponsable. Puisqu'il n'a aucune séquelle physique. Il est impossible de pouvoir compatir avec lui ! On est tous un petit peu Thomas, faut le voir pour le croire.

James c'est pendu. Comme dernier recours, il avait demandé à ma tante de le reprendre pour quelques jours. Ma tante n'a posé qu'une question : "Ma vie est elle en danger ?". James a répondu qu'effectivement il se pouvait qu'elle le soit. Ma tante à refusé. Sentant qu'il n'avait plus l'appuie de personne, James a mis fin à ses jours.

Je n'avais jamais vécu un suicide de ma vie. J'ai vu des gens près de moi en vivre ... j'ai vu des gens de l'entourage du suicidé souffrir, mais je ne l'ai jamais senti d'aussi près. Jamais je n'avais ressenti la douleur de voir quelqu'un être assez découragé pour s'enlever la vie.

Depuis que j'ai jasé avec la mort, j'ai pris goût à la vie. Je ne juge pas ceux qui se l’enlèvent, loin de là, je ne comprends juste pas.

Je me suis d'ailleurs engueulé ma mère au sujet de la mort de mon oncle.

Selon elle, la seule fautive dans l'histoire c'est la dope, la maudite dope. Elle espère même que mon frère aura compris le message.

Primo, mon frère ne prend ni crack, ni coke. Deusio, il n'a pas de délires psychotiques. Tertio, il n'a pas à ma connaissance de pushers qui lui court après.

Je ne peux pas croire qu'on puisse perdre la raison à ce point.

C'est exactement comme l'homme qui dit battre sa femme à cause de l'alcool et que c'est n'est pas de sa faute. Il jette tout le blâme sur l'alcool.

De mettre la faute sur une béquille, quelle qu'elle soit, est selon moi une imbécillité de première classe. Je sais, je sais qu'il existe des cas d'exception, mais c'est difficile pour moi d'accepter que quelqu'un puisse décider de changer son destin.

J'ai toujours affirmé haut et fort que le suicide c'était pour les poules mouillées, qu'il fallait manquer de courage pour le faire. On m'avait dit que je devais le vivre pour comprendre.

Et bien, vous savez quoi, je suis incapable de traiter James de poule mouillée ou de lui en vouloir ... alors ils avaient peut-être raison ... il faut le vivre pour comprendre ...

Alors, je vais vivre ... à fond et sûrement qu'à la fin de mes jours, lorsque je reverrai le film de ma vie je comprendrai ....

PS : Je pense à tout mes amis qui ont perdu un être cher, mais spécialement à Marie Christine, en ce moment précis, je pense à elle. Je ne comprenais pas ce qu'elle ressentait d’avoir perdu cet être cher … je ne comprenais pas ses réactions … maintenant, la souffrance m’éclaire sur plein de trucs … sincèrement, je suis de tout cœur avec eux.

Fuck.. fuck.. fuck.. Ayoye.. Tu viens de te vider, pas à peu près. C'est un privilège de pouvoir lire ce que tu as écris.

Tu te suicides quand t'as trop mal dans la tête. Et quand la tête te fait mal, tu ne peux rien y faire, à part te fucker le cerveau avec des substances.

Généralement, la dope n'a rien à voir avec pourquoi quelqu'un se suicide, c'est une conséquence pourquoi une personne veut en finir.

La plupart du temps, les gens qui se suicident, sont des gens avec une maladie cervicale, qui est, trop souvent pas découverte, pas diagnostiqué.

Comme 22% de la population a une maladie cervicale et que personne ne se fait diagnostiquer, toutes ces personnes sont dans la société et on pense qu'ils sont bien normale.

J'ai eu une maladie cervicale pendant plusieurs années, un trouble de personnalité limite (Borderline), qui n'a été diagnostiqué que l'année dernière. Heureusement qu'aujourd'hui je suis guérit et que je ne suis plus diagnostiqué avec ce trouble, mais j'ai trainé ce trouble, sans le savoir, pendant 25 ans.

Mais ayant voulu me suicider plusieurs fois dans ma vie, et si tu me connaîtrait, tu saurais que je ne suis pas une poule mouillé, au contraire, je suis un fonceur, un survivant qui n'a pas peur de la vie.

Sauf, quand ton cerveau est malade, ça te cause pleins de symptomes fuckés, et ça fait mal. T'as pas grand solutions: 1- Tu survies, 2- Tu noies ta douleur dans la drogue, l'alcool, le sexe et cie 3- Tu ne survies pas.

Ton chum n'a pas pu survivre.

Le monde ne connaissent pas les maladies cervicales, les troubles psychiatriques, les troubles de personnalités. Ils ne connaissent pas vraiment le problème de suicide. Le monde est trop occupé avec leur petite vie quand trop de monde, une majorité du monde souffre en silence.

Tk, j'te souhaite une bonne récupération de cette situation.

Carl,

tu ne peux savoir à quel point je comprends comment tu te sens. Mon père s'est suicidé il y a maintenant 8 ans et je comprends comment tu peux te sentir impuissant et désabusé.

Quand tu veux, on peut défouler ça autour d'une bonne bìère ou partie de NHL 2006 (mais au gaecube)...

À prochaine

Un jour, une personne a voulu t'enlever la vie. Tu as pu percevoir la valeur de la vie. Même si elle est chiante, elle est précieuse. Tu as combattu la mort pour garder la vie.

Quelqu'un que tu appréciais, a décidé volontairement de s'enlever ce que tu as failli perdre...

Ca fait chier! Ca fait chier parce c'est injuste. Ca fait chier parce que cette personne n'a pas su évaluer la valeur de sa vie.

Si seulement il avait su... Alors que toi tu sais...

C'est pas juste que certaines personnes doivent combattre pour la garder, alors que d'autres font tout pour la perdre.

Crisse.

Je connais très bien ce que peux être une maladie psychologique, t'inquiète!

Je suis présentement traitée pour une dépression majeure (chronique) causée par un trouble comportementale (aquis).

Mon père est aussi dépressif chronique à grande tendance suicidaire.

Ajoute à ce beau portrait, une famille (oncles/tantes) ayant tous des problèmes de cet ordre (95% ayants des dépendances).

Alors pour ce qui est de ma vision du suicide et des questions phsychologiques, on repassera pour me faire la morale, dac ;o)

Chacun son point de vu.

Daniel, je ne comprend pas pourquoi tu t'acharne à vouloir changer 'ma perspective erronée'. Mon opinion diffère de la tienne. Mais elle n'est pas mieux, ni pire que la tienne.

Ce n'est pas un débat sur le suicide, c'est un gars qui a perdu de façon tragique un membre de sa famille. J'apporte mon opinion, tu amène la tienne. Point.

Je ne comprend pas pourquoi tu as tant tiqué sur ma première réponse. Il me semble qu'il n'y a là rien de scandaleux.

Je suis désolée si ma deuxième réponse t'a semblée agressive, mais elle ne l'est pas du tout. Je n'aime juste pas me faire juger de la sorte.

C'est plate, c'est vrai que je ne digère pas ton 'ta perspective est erronée'. Je ne sais pas qui tu es pour juger que j'ai tord et que tu as raison. Je crois qu'il n'y a pas d'absolue vérité, peu importe tes (ou mes) connaissances.

Pourquoi dépenser de l'énergie à vouloir me ramener dans le droit chemin? Tes théories n'ont absolument aucun rapport avec ce que j'ai apporté en premier lieu. Et je n'ai pas raporté un fait, mais un point de vu, basé sur qui je suis, comment je suis (qui est le résultat de mes expériences de vie -- différente de la tienne).

Ton cheminement est totalement différent du mien et ce n'est pas une mauvaise chose. Ton opinion n'est probablement pas mauvaise. Mais je suis qui pour te juger, de te dire que tu as tord ou raison? C'est juste différent. Ça s'arrête là! En tout cas moi, je ne passerai pas mon énergie à te faire changer d'idée (remarque que je n'ai pas tenté en aucun cas de te faire changer d'opinion)

Je le répète, ce n'est pas une tribune sur le suicide, mais un gars qui le vit de pres. That's it! Ma réponse te déplait? Passe donc par dessus et va sur ton blog partir ce débat!

Carl, je suis désolée de la tournure des événements.

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