Elle en a
parlé la semaine passé, je ne sais pas, j’attendais, incapable de dire quoi que ce soit, incapable de sortir mes émotions, de m’exprimer …
J’étais passé par toute la gamme des émotions avant l’arrivée du verdict. Des émotions et des crises que je n’ai pas envie de rendre publique.
Ce sont des choses qui n’appartiennent pas à la blogsphère, mais à mon intimité. Décortiquer mon propre crâne, c’est possible … étendre ma vie privée ici, j’ai compris que ça n’était pas toujours possible. Que je devais doser et garder des détails importants pour moi.
Mais bon, le verdict est enfin final, la rencontre avec les spécialistes autres que médecin s’en vient. Nous saurons donc plus ou nous allons.
Mais ce verdict fut un baume pour ma copine à comprendre ce qu’elle me dit et m’écrit. Pour moi, ce fut un soulagement. Je pouvais enfin comprendre l’attitude des derniers jours, des dernières semaines. Je pouvais enfin comprendre certaines échauffourées ou certaines chicanes que nous avions.
Je pouvais surtout comprendre pourquoi nous devions nous battre autant pour faire avancer notre couple, nous, qui sommes si parfait ensemble. Nous avons fait face à des difficultés plus grandes qu’à l’habitude. Nous devions nous battre parfois ensemble, parfois les uns contre les autres pour avancer.
Les accusations (de mon coté comme du sien) fusaient de toutes parts, les crises aussi. Il fallait faire quelque chose. C’est pour cette raison que je lui ai demandé d’aller voir un médecin.
Hier, elle est allée avoir un second avis. Certaines personnes ayant mis un doute dans son esprit quand à l’avis donné par le premier médecin généraliste.
Le second avis fut le même. Cette fois-ci, c’est son médecin de famille qui a donné un verdict. Un homme qui a accouché ses deux enfants et qui la connaît depuis des années. Un homme en qui elle à confiance et en qui, par ricochet, j’ai confiance.
J’aime cette femme, les derniers moments que nous avons vécu avant le diagnostic ont été super difficile pour nous et pour notre couple.
Cependant, je fréquente une surhumaine … une mère, une amie, une amante extraordinaire. Le bon dieu en haut a décidé qu’elle devait être humaine, qu’elle devait commencer à faire attention à elle, à prendre du temps pour elle, pour s’apprécier et s’aimer à sa juste valeur. On ne peut donc que prendre le temps de l’écouter et s’assurer qu’elle prenne le temps nécessaire pour guérir et redevenir la femme qu’elle à déjà été ou encore mieux qu’elle devienne une femme encore plus extraordinaire qu’elle ne l’est en ce moment.
Et moi dans tout ça ? … Je ne suis pas sans tâches, j'ai plusieurs choses à me reprocher dans mon attitude, dans ma gestion du passé, du présent et de l'avenir ... mais je crois que c'est un autre combat. Pour le combat actuel, je ne peux qu'être présent pour l’aimer, la soutenir, lui montrer la beauté du monde à cette femme si extraordinaire.
Ne lâche pas Sandra, je suis de tout cœur avec toi !
