3 ans ...
Aujourd'hui, je n'étais pas moi même !
Distrait, passé proche de scraper la voiture, qui était en marche avant, en relâchant le frein alors que j'étais face à un mur , monté sur une chaîne de trottoir en s'en allant à l'épicerie. Je ne me comprenais pas vraiment. Et c'est Sandra qui m'a mis la puce à l'oreille en me demandant si j'avais encore et toujours envie d'aller porter une carte et des fleurs à l'hôpital où j'ai été soigné.
J'ai donc réalisé que ça faisait trois ans précisément que j'avais subi mon agression. Précisément puisque même l'heure était exacte.
Tout en conduisant, j'ai pris le temps de réfléchir un petit peu. J'ai tenté de comprendre pourquoi je n'y aurais pas pensé si on ne me l'avait pas signalé. Est-ce que je continue à me mentir en m'enfonçant dans une réalité qui n'est pas mienne? Ou est-ce que j'ai enfin réussi à avancer? Difficile de répondre parfaitement aux questionnements. Mais j'ai au moins mis des pistes de solutions dans mon esprit. Ce qui m'a fait un bien fou. D'ailleurs ce processus fut beaucoup plus rapide qu'il ne l'a jamais été.
Ce que j'en ressorts? C'est une plus grande facilité à vivre avec ce douloureux passage de ma vie. C'est aussi un désir qui est toujours présent de revoir ma psy. Refaire le budget afin de trouver les finances nécessaires pour aller dans le Mile-end deux fois par mois pour comprendre qui je suis et ce que je recherche.
C'est d'ailleurs pour accomplir ceci à moindres coûts que j'avais ouvert mon compte sur Blogger. Malheureusement, la bête est rendue trop grande, trop grosse et ne me propose pas les solutions thérapeutiques que j'espérais. Voilà pourquoi je suis moins présent et que j'ai changé les décortications que j'applique sur le clavier.
Mais ma soirée a aussi servi à faire des remerciements. Remerciement pour le présent, mais aussi pour le passé. Sur le passé relié à l'accident, j'aurais pu en faire plusieurs, mais je n'en ai fait qu'un. Un courriel de remerciement à la personne qui fut à mes cotés lors de cette agression. Mais aussi un bouquet de fleur et une carte pour l'équipe de médecins et d'infirmières que je considère comme étant mes sauveurs. Ce n'était pas nécessairement des remerciements dans ce cas précis, mais plutôt un encouragement. Un encouragement à ne pas lâcher. À continuer à sauver des vies, à essayer de sauver même ceux qui les supplient de les laisser mourir. Si on peut les encourager, notre système de santé ne s'en portera que bien mieux.
Pierre Tessier pourrait peut-être me le dire, mais je ne crois pas qu'il y ait énormément de personnes qui retournent remercier les équipes qui ont travaillé pour les maintenir en vie. Pour moi, ce fut tout naturel de le refaire ce soir.
Ce fut aussi très intense, puisque j'y suis allé avec Sandra et les Zhoms. Bien que les Zhoms ne comprennent pas vraiment la situation, je sais à quel point Sandra la comprend. Je crois que ce soir, elle comprend un petit peu plus certaines de mes peurs et de mes angoisses. Je crois aussi que moi aussi je me comprends plus.
Je suis content d'être en vacance demain (je suis d'ailleurs en vacance pour les deux prochaines semaines). Je vais avoir le temps de réfléchir, de continuer dans la direction que je me suis donné dernièrement. L'accident avait embrouillé mon esprit. J'ai du faire énormément de folies et m'embrumer atrocement avant de comprendre ce qui m'arrivait.
Maintenant que je comprends, 3 ans plus tard, il faut jauger ce que j'ai compris et continuer de couler les fondations afin d'être plus solide et plus stable.
J'aime ma vie. Bien sur que je ferais certaines modifications, quelques petites écorchures à gauche et à droite m'empêche d'être totalement libre et à l'aise mais j'aime tout de même énormément ma vie.
3 ans plus tard, j'ai encore des peurs mais j'ai aussi des sourires. Des sourires lorsque je vois qu'on à complètement réfectionné le tunnel ou j'ai subi mon agression. On y à améliorer l'éclairage et on y a installé des caméras. J'ai aussi le sourire quand je lis dans le journal de Montréal qu'on arrête des membres des gangs de rues. Rendre la ville plus sécuritaire sera toujours une de mes priorités. C'est ma façon à moi de sentir que mon agression servira à quelque chose. En fait à autre chose que de la douleur.
3 ans ... 3 ans et tant de situation, tant d'histoire et tant de folie. 3 ans et enfin de la stabilité dans ma vie. 3 ans et enfin de suis en mesure de dire merci ... sans gêne et sans culpabilité.
Y'étais temps!
Distrait, passé proche de scraper la voiture, qui était en marche avant, en relâchant le frein alors que j'étais face à un mur , monté sur une chaîne de trottoir en s'en allant à l'épicerie. Je ne me comprenais pas vraiment. Et c'est Sandra qui m'a mis la puce à l'oreille en me demandant si j'avais encore et toujours envie d'aller porter une carte et des fleurs à l'hôpital où j'ai été soigné.
J'ai donc réalisé que ça faisait trois ans précisément que j'avais subi mon agression. Précisément puisque même l'heure était exacte.
Tout en conduisant, j'ai pris le temps de réfléchir un petit peu. J'ai tenté de comprendre pourquoi je n'y aurais pas pensé si on ne me l'avait pas signalé. Est-ce que je continue à me mentir en m'enfonçant dans une réalité qui n'est pas mienne? Ou est-ce que j'ai enfin réussi à avancer? Difficile de répondre parfaitement aux questionnements. Mais j'ai au moins mis des pistes de solutions dans mon esprit. Ce qui m'a fait un bien fou. D'ailleurs ce processus fut beaucoup plus rapide qu'il ne l'a jamais été.
Ce que j'en ressorts? C'est une plus grande facilité à vivre avec ce douloureux passage de ma vie. C'est aussi un désir qui est toujours présent de revoir ma psy. Refaire le budget afin de trouver les finances nécessaires pour aller dans le Mile-end deux fois par mois pour comprendre qui je suis et ce que je recherche.
C'est d'ailleurs pour accomplir ceci à moindres coûts que j'avais ouvert mon compte sur Blogger. Malheureusement, la bête est rendue trop grande, trop grosse et ne me propose pas les solutions thérapeutiques que j'espérais. Voilà pourquoi je suis moins présent et que j'ai changé les décortications que j'applique sur le clavier.
Mais ma soirée a aussi servi à faire des remerciements. Remerciement pour le présent, mais aussi pour le passé. Sur le passé relié à l'accident, j'aurais pu en faire plusieurs, mais je n'en ai fait qu'un. Un courriel de remerciement à la personne qui fut à mes cotés lors de cette agression. Mais aussi un bouquet de fleur et une carte pour l'équipe de médecins et d'infirmières que je considère comme étant mes sauveurs. Ce n'était pas nécessairement des remerciements dans ce cas précis, mais plutôt un encouragement. Un encouragement à ne pas lâcher. À continuer à sauver des vies, à essayer de sauver même ceux qui les supplient de les laisser mourir. Si on peut les encourager, notre système de santé ne s'en portera que bien mieux.
Pierre Tessier pourrait peut-être me le dire, mais je ne crois pas qu'il y ait énormément de personnes qui retournent remercier les équipes qui ont travaillé pour les maintenir en vie. Pour moi, ce fut tout naturel de le refaire ce soir.
Ce fut aussi très intense, puisque j'y suis allé avec Sandra et les Zhoms. Bien que les Zhoms ne comprennent pas vraiment la situation, je sais à quel point Sandra la comprend. Je crois que ce soir, elle comprend un petit peu plus certaines de mes peurs et de mes angoisses. Je crois aussi que moi aussi je me comprends plus.
Je suis content d'être en vacance demain (je suis d'ailleurs en vacance pour les deux prochaines semaines). Je vais avoir le temps de réfléchir, de continuer dans la direction que je me suis donné dernièrement. L'accident avait embrouillé mon esprit. J'ai du faire énormément de folies et m'embrumer atrocement avant de comprendre ce qui m'arrivait.
Maintenant que je comprends, 3 ans plus tard, il faut jauger ce que j'ai compris et continuer de couler les fondations afin d'être plus solide et plus stable.
J'aime ma vie. Bien sur que je ferais certaines modifications, quelques petites écorchures à gauche et à droite m'empêche d'être totalement libre et à l'aise mais j'aime tout de même énormément ma vie.
3 ans plus tard, j'ai encore des peurs mais j'ai aussi des sourires. Des sourires lorsque je vois qu'on à complètement réfectionné le tunnel ou j'ai subi mon agression. On y à améliorer l'éclairage et on y a installé des caméras. J'ai aussi le sourire quand je lis dans le journal de Montréal qu'on arrête des membres des gangs de rues. Rendre la ville plus sécuritaire sera toujours une de mes priorités. C'est ma façon à moi de sentir que mon agression servira à quelque chose. En fait à autre chose que de la douleur.
3 ans ... 3 ans et tant de situation, tant d'histoire et tant de folie. 3 ans et enfin de la stabilité dans ma vie. 3 ans et enfin de suis en mesure de dire merci ... sans gêne et sans culpabilité.
Y'étais temps!
J'avoue avoir pensé énormément à toi hier. J'avais même hate de me planter devant un ordinateur pour pouvoir lire ton blog. J'étais certaine que tu y avais posté un super texte. Je ne m'étais pas trompée. Je retiens certaines questions que tu soulève. J'aime voir le cheminement de ta pensée ... Lâches pas Carl ! Je t'adore !
Publié par Do | 1:12 p.m.
Quel texte mon beau! Sensible, profond, lumineux... comme tu sais l'être!
Je suis avec toi en pensée!
Publié par Pitounsky | 6:39 p.m.