Courir
J’ai toujours aimé courir, mais je l’ai toujours fait différemment des autres. Alors que les montréalais courent pour la remise en forme ou pour se préparer pour un marathon ou un demi marathon, et bien moi je courais pour me blesser ou pour blesser les autres.
La première course qui à mener à une blessure fut celle de mes deux ans. Je courrais chez gigi ma gardienne et je suis tombé dans l’escalier. Résultat : la clavicule cassée.
Ensuite, ce fut la course pour m’échapper de ceux et celles qui riaient de moi ou me taquinaient.
Cette course là a duré une bonne partie de ma vie. Des séquelles sont parfois encore présentes.
J’ai ensuite couru au basket et au soccer. Le soccer aura finalement été ma planche de salut pour la course. D’athlète avec peu de talent, j’ai développé au fil des ans des habiletés qui n’était pas à dédaigner.
Cette course pour le sport m’a amené a une pratique que je mets encore à l’usage aujourd’hui soit le coaching. J’ai entraîné des jeunes, des gars comme des filles, des étudiants comme des joueurs, des adultes comme des enfants.
Cette course fera certainement de moi un patron un jour. Qui sait ce que l’avenir nous réserve.
J’ai couru pour finir mes études aussi après avoir touché à différentes sphères.
J’ai ensuite couru pour quitter le domicile familial et couru pour m’établir dans une autre ville. Couru pour faire mon nom sur le marché du travail. Couru pour payer les bills, couru pour être heureux, fait courir celle que j’aime parce que je courais vers la déchéance de mon moi-même.
Ensuite, j’ai couru pour le boulot, couru pour la reconnaissance professionnelle.
Couru pour éviter le stress que peut nous causer la job.
Couru pour courir finalement.
J’ai couru pour plein de gens, dont Isabelle. Mais je n’ai plus envie de courir de la sorte. Car ce genre de course apporte une souffrance qu’on ne souhaite pas nécessairement avoir. La prochaine course que je vais faire est une course personnelle.
Je vais acheter des runnings et je vais courir. Je vais m’occuper de moi. Je vais faire comme ces gens que j’ai croisés aujourd’hui qui semblais bien, qui semblais en santé et qui semblaient heureux.
Je vais regarder les autres courir après le trouble aussi sans me joindre à leur pas de course.
Je ne veux plus, je n’ai plus envie de courir dans une allée assombrie, j’ai envie de commencer par marcher au soleil et ensuite reprendre mon souffle. Y aller par étape et finir par courir sous la pluie sans en être affecté.
Reprendre mon souffle, améliorer mon endurance, et me dépassé.
Ce soir, j’en suis venu à la conclusion que je devais crever l’abcès et je vais assurément le faire. Mais lentement, en marchant plutôt qu’à la course comme je le faisais avant.
Lors que j’arriverai à destination. L’effort aura été grand, la réception sera sûrement difficile, mais je me sentirai bien, je me sentirai plus complet. Et c’est ça qui importe maintenant.
La première course qui à mener à une blessure fut celle de mes deux ans. Je courrais chez gigi ma gardienne et je suis tombé dans l’escalier. Résultat : la clavicule cassée.
Ensuite, ce fut la course pour m’échapper de ceux et celles qui riaient de moi ou me taquinaient.
Cette course là a duré une bonne partie de ma vie. Des séquelles sont parfois encore présentes.
J’ai ensuite couru au basket et au soccer. Le soccer aura finalement été ma planche de salut pour la course. D’athlète avec peu de talent, j’ai développé au fil des ans des habiletés qui n’était pas à dédaigner.
Cette course pour le sport m’a amené a une pratique que je mets encore à l’usage aujourd’hui soit le coaching. J’ai entraîné des jeunes, des gars comme des filles, des étudiants comme des joueurs, des adultes comme des enfants.
Cette course fera certainement de moi un patron un jour. Qui sait ce que l’avenir nous réserve.
J’ai couru pour finir mes études aussi après avoir touché à différentes sphères.
J’ai ensuite couru pour quitter le domicile familial et couru pour m’établir dans une autre ville. Couru pour faire mon nom sur le marché du travail. Couru pour payer les bills, couru pour être heureux, fait courir celle que j’aime parce que je courais vers la déchéance de mon moi-même.
Ensuite, j’ai couru pour le boulot, couru pour la reconnaissance professionnelle.
Couru pour éviter le stress que peut nous causer la job.
Couru pour courir finalement.
J’ai couru pour plein de gens, dont Isabelle. Mais je n’ai plus envie de courir de la sorte. Car ce genre de course apporte une souffrance qu’on ne souhaite pas nécessairement avoir. La prochaine course que je vais faire est une course personnelle.
Je vais acheter des runnings et je vais courir. Je vais m’occuper de moi. Je vais faire comme ces gens que j’ai croisés aujourd’hui qui semblais bien, qui semblais en santé et qui semblaient heureux.
Je vais regarder les autres courir après le trouble aussi sans me joindre à leur pas de course.
Je ne veux plus, je n’ai plus envie de courir dans une allée assombrie, j’ai envie de commencer par marcher au soleil et ensuite reprendre mon souffle. Y aller par étape et finir par courir sous la pluie sans en être affecté.
Reprendre mon souffle, améliorer mon endurance, et me dépassé.
Ce soir, j’en suis venu à la conclusion que je devais crever l’abcès et je vais assurément le faire. Mais lentement, en marchant plutôt qu’à la course comme je le faisais avant.
Lors que j’arriverai à destination. L’effort aura été grand, la réception sera sûrement difficile, mais je me sentirai bien, je me sentirai plus complet. Et c’est ça qui importe maintenant.