Décorticons mon crâne ...

Je viens de moins en moins souvent ici ...

Aujourd'hui, si je suis ici, c'est que je ne m'endors plus. Aussi simple que ça. Alors, je préfère faire de l'introspection au lieu d'écouter la télé.

J'ai longtemps pensé qu'en parlant d'un problème abondamment ou en l'ignorant, on pouvait s'en sortir. Que tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pourtant, si on regarde la famille Péladeau, ça ne semble pas la solution n'est-ce pas? (D'ailleurs, si vous ne l'avez pas déjà fait, je vous conseille la caricature de Serge Chapleau dans la Presse d'hier ... c'est drôle à mourir!) Le suicide de leur mère n'a pas semblé affecter outre mesure les membres de la famille. Cependant, cette semaine, en grattant un petit peu à coup de matraque policière, on c'est rendu compte qu'on avait tout simplement enterré le problème. On avait caché la réalité afin d'embellir la situation.

Plus près de moi, je dois constater que c'est aussi vrai. Hier soir, en me couchant, je me suis rendu compte que j'avais hélas encore jouer à l'autruche ... que j'essayais déjà d'ignorer un problème qui était existant et que je tentais surtout d'en ignorer les conséquences. C'est cette partie de moi dont je suis à bout. Ce n'était pas un signalement de suicide ... mais un désir profond de changer des choses ... c'était ça mon cri du coeur de la semaine.

Car ma vie va bien depuis quelque temps ... je me sentais au dessus de mes affaires à bien des niveaux. Le destin aura voulu que je me rasseye un petit peu et que je réfléchisse. C'est ce que je fais en ce moment. Je réfléchis surtout à la possibilité que je puisse retourner voir ma psy.

Je me rends bien compte qu'il me manque certains outils, des outils que je croyais posséder ou que je pensais pouvoir acquérir seul. Malheureusement les choses ne se sont pas passés comme je le souhaitais. Au contraire, malgré que j'ai pris de la maturité et que mon être profond se soit améliorer, je l'ai fait avec les outils que je possédais déjà, pas en développant de nouveaux outils.

Je dois donc retourner au magasin des outils m'en procurer des nouveaux. Alors, puisque Canadian Tire n'a aucun effet sur moi, c'est sur la rue Parc que j'irai.

Une fois par semaine? Une fois par mois? Commencer tout de suite? Dans une couple de mois? Je ne sais pas. Tout ceci dépendra du budget allouer et de ma capacité à travailler sur moi même.

Car c'est bien beau ce que j'écris ce matin, mais c'est essentiellement de la théorie. Ça ne tient pas compte d'éléments extérieurs comme la job, les amis ou les amours. Ça ne tient pas compte de la présence des Zhoms, de leurs rires, de leur faciès, de leur bonne et mauvaise humeur. Bref de ces petites choses qui font un miracle sur ma petite personne angoissée.

Je me cherche encore sur plusieurs points à 28 ans. Ce n’est tellement pas ce que je m'étais souhaité. On dit qu'on se cherche continuellement, qu'on ne se trouve jamais vraiment. Je crois que je suis trop dur sur moi même pour que ça puisse être vrai. Je dois malheureusement me trouver ou au moins trouver une piste de ce que je suis et de ce que je vais faire dans la vie.

Je dois trouver ma voie. Je croyais avoir découvert quelque chose sur moi durant mes deux semaines de vacances ... un rôle que j'accomplissais à merveille. Mais je me suis rendu compte que même cette réalisation n'était pas sans faille. Que je n'étais pas parfait là non plus.

Ça fait presque 10 ans que JC m'a dit une phrase qui m'a marqué profondément. Il m'a suggéré de finir ce que je commençais dans la vie. Ah, je peux juré que je l'ai écouté. Je l'ai juste mal appliqué. C'est tout croche comme bien des choses que je fais. Et quand c'est bien droit, on à l'impression que c'est croche comme ces tablettes que j'ai installées dans la cuisine durant mon congé, alors qu'elle sont parfaitement droite.

C'est croche car j'applique mal sa célèbre phrase. Je n'en finis plus de finir avec des choses qui devraient être fini depuis des lustres, et je ne prends pas l'énergie qu'il faut pour continuer certaines choses qui sont déjà commencées.

On m'a déjà affirmé que pour que je réponde correctement à une question, celle-ci devait être très précise. Je n'ai jamais cru en la véracité de ce propos. Cependant, je crois que j'aurais du l'appliquer à ce que m'a dit JC et lui demander de développer quelque peu afin de m'assurer que mon interprétation de la suggestion soit on ne peut plus juste.

Ainsi, je ne serais pas debout aux petites heures du matin à me trouver con et imbécile. Je serais plutôt couché, collé à la femme de ma vie qui en serait sûrement des plus ravie.

Amen!