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19 mars 2005 

Liberté, voici ton appel!

Je viens d'une ville de grandeur moyenne, je l'ai déjà dit ici. Alors prendre un taxi pour moi c'était une dépense d'argent inutile. Je n'en avais presque jamais pris. J'ai pris l'autobus de ville pour la première fois en secondaire 5. (Ma mère m'a déjà dit que j'avais pris le bus plus jeune, mais je n’en ai aucun souvenir) C'est donc vous dire à quel point, j'étais déboussolé la première fois que j'ai du prendre le métro montréalais. Mais bon, ça allait car j'avais une voiture, tout d'abord la voiture à mi, et ensuite la mienne (que je paie encore aujourd'hui même si je n'ai plus de voiture).

Donc quand j'ai vendu ma voiture, j'habitais l'ouest de Centre Sud, je n'avais donc jamais besoin de voiture puisque j'étais près de tout. Et à cette période, je fréquentais une personne qui avait une voiture. Mais depuis que nous ne sommes plus ensemble, je vis la vie montréalaise à fond. Le vélo l'été (ça me démange de le sortir d'ailleurs, avec le beau temps que l'on connaît.), la marche l'hiver et les éternels autobus et métro dans les autres situations.

Cependant, ce premier hiver dans Rosemont m'a fait découvrir une nouvelle réalité. Le taxi !

Je demeure à un pâté de maison d'un stand à taxi. Alors j'ai commencé à prendre des taxis pour aller veiller, pour revenir du métro quand il se faisait tard, pour aller au boulot quand je m'étais levé en retard, pour aller a un rendez-vous chez le physio de peur d'arriver en retard, bref pour toutes sortes de raisons.

Et je me suis mis a jaser avec les chauffeurs... à apprendre à les connaître, à socialiser avec eux ... à m'intéresser au métier. Et, tous les chauffeurs sont d'accord. Conduire un taxi c'est un synonyme de liberté. Oui oui, cette même liberté longtemps criée par Choi FM à Québec, basé sur un poème de Paul Éluard
"Liberté" (1942)
Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écoute ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne de rois
J'écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc de journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom
Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom
Sur le champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Donc c'est ce que je disais, ils se sentent libres. Ce n'est pas souvent facile d'accéder à ce sentiment de liberté. Prenons par exemple les bloggeurs, (je ne me considère pas encore un bloggueur, je n'ai pas encore le bagage...) Plusieurs en viennent avec une réalité avec laquelle ils doivent faire face, i.e. un manque complet de liberté. Lorsque vos parents, vos amis, vos proches se mettent à vous lire, il est difficile de pouvoir s'exprimer librement. En ce sens, j'envie ces chauffeurs de taxi, ces coiffeurs, ces esthéticiennes qui sont libre d'écouter, de lire et de dialoguer avec leurs clients. Jamais jugés, ils sont des encyclopédies de connaissances et de données sociologiques. Les chauffeurs de taxi sont les meilleurs guides touristiques de la ville. Et les coiffeurs sont ceux qui connaissent le plus le pouls de la population québécoise.

Pourquoi j'écris ça ? Parce qu'hier encore j'ai pris le taxi après ma troisième soirée en ligne a aller prendre une bière (ce soir sera donc la 4e ... quelqu'un fait quelque chose demain :p) au 5e anniversaire du yulblog.

J'écris ça aussi parce que ce blog prends de plus en plus de place dans ma vie et est toujours aussi thérapeutique. J'écris aussi ceci parce que plein de gens autour de moi qui bloguent vivent certaines limites qui briment leur liberté à écrire. Moi même, je suis brimé sur quelques détails de ma vie que ce soit ici ou à l'intérieur des pages que je suis à écrire. Il serait difficile pour moi de parler en mal de mon boulot si jamais j'en ressentais l'envie sachant très bien que certaines personnes me lisent.

Mais pourquoi acceptons nous cet accro à notre liberté ? Perdons-nous tous les jours un petit peu plus de droits et libertés que ce que nous avions la veille ?

Est-ce que des gens comme Pascau, Proulx, Fillion, Arthur et Arcand représentent vraiment la liberté radiophonique en disant tout haut ce que les autres n'osent dire qu'en chuchotant.

Les podcasts sont-ils les radios pirates de l'ère moderne?

Toutes ces questions me passent par la tête tout en me préparant à sortir avec les copains nouveaux et encore inconnus. Je pense qu'en rentrant ce soir je vais me retaper Pump up the volume, ça fait trois semaines que je l'ai écouté, il serait temps.

je fréquentais une personne... humm je me sens plutot anonyme héhéhé!
bon voila mes deux petits commentaires!
J'avoue que je ne comprends pas cette nouvelle mode des blogs, mais si cela peut te faire du bien ! continue, mais surtout oublie pas de mettre le nez dehors un peu ;o) xx

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